Ciboure, les gitanos

La population de Ciboure est de 2 155 habitants. Elle se compose de pêcheurs et de quelques gitanos qui y ont élu domicile. Cette peuplade à part, qui vit au pied des Pyrénées, mène une vie errante. Ces bohémiens sont en général tondeurs de mulets ou vanniers; les enfants mendient. Pendant l'été, ils errent de village en village, campent dans un ravin ou sur la lisière d'un bois. En hiver, ils s'établissent près des habitations. Dans l'intérieur du pays basque, rarement on refuse à la gitana ce qu'elle demande, dans la crainte des sorts qu'elle peut jeter, ou des petites vengeances qu'elle peut exercer pendant la nuit.

Les gitanos meurent comme ils vivent, sans aucune croyance religieuse. Les morts sont enterrés sans prières. Pour consacrer un mariage, homme autant d'années qu'il y a de morceaux de vase brisés. Le type qu'ils ont conservé, les fait facilement reconnaître : un teint brun cuivré, des cheveux crépus, un front avancé, des lèvres épaisses et des haillons trahissent un gitano.

 

(1) Sibe-Bourre, en basque bout du pont, parce que ce bourg était situé au bout du pont qui le réunissait à Saint-Jean-de-Luz. Depuis quelques années il a été détruit et on en a fait un en pierre placé un peu plus haut. Notre dessin le représente tel qu'il était autrefois.