Une œuvre orpheline ?
Au hasard de nos lectures et de nos promenades en Pays basque, nous avons souvent rencontré les images de Blanche et d’Hélène. Le plus souvent, leurs légendes n’indiquaient nullement la signature, tout en précisant en revanche, ici, l’endroit représenté, ou là, les clés de lecture d’une scène. Certes, Hélène Feillet, malgré un talent certain, n’est pas une grande signature et sa sœur Blanche dessine honnêtement mais sans grand brio. Mais il faut interpréter la disparition de leur nom comme la rançon du succès de leur œuvre. Celle-ci appartient à l’esprit des lieux et à ceux qui les hantent encore peut-être, bien plus qu’à elles-mêmes. L’œuvre d’Hélène et de Blanche n’est pas orpheline mais elle appartient depuis toujours à un imaginaire commun qu’elle n’a eu de cesse de produire.